Progression dans le chapitre
Alors que notre population ne cesse de croître, si nous ne revoyons pas nos modes de consommation, nous ne pourrons pas limiter le changement climatique et l’épuisement de nos ressources. Un des enjeux prioritaires consiste à faire de l’acte d’achat quelque chose qui ne soit plus systématique. Pour agir, une des solutions consiste à développer le réemploi, le recyclage, le prêt ou l’échange, mais aussi à privilégier des produits de qualité, qui ont un impact moindre sur l’environnement. L’autre enjeu est de limiter l’impact des déchets, en les réduisant et en les triant pour qu’ils puissent être valorisés.
Des Programmes Locaux de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA)
Pour accompagner ces évolutions, il est indispensable de sensibiliser les publics et leur donner les moyens d’agir. C’est ce que font Paris Ouest La Défense et les villes du territoire, à travers leurs actions de communication ou de prévention et de collecte. Ces actions s’inscrivent dans le cadre des Programmes Locaux de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA).
La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 rend obligatoire la mise en œuvre d’un PLDMA dans les collectivités en charge de la gestion des déchets. Au sein des villes et des anciennes communautés d’agglomération du Territoire, il existe des plans qui doivent être actualisés et pris en compte lors de l’établissement de celui du Territoire. Enfin, en tant qu’acheteuses, les collectivités du Territoire peuvent aussi montrer l’exemple avec des achats responsables qui font évoluer l’offre locale. Paris Ouest La Défense anime d’ailleurs un échange de bonnes pratiques autour de ces achats publics responsables.
Une communication au plus proche des habitants
Pour sensibiliser les habitants au tri et à la prévention des déchets, chaque ville a organisé ses propres animations durant des temps forts : semaine du Développement Durable, World Clean Up Day (la 3ème journée mondiale de nettoyage de notre planète, en septembre), Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) en novembre, manifestations communales (forums d’associations, salons ou Festival de la Transition Écologique).
Un travail permanent et indispensable a en outre été mené par les ambassadeurs du tri, les services des villes, les associations et les commerçants pour encourager et rappeler les bons gestes du tri, mais aussi pour développer des pratiques innovantes et ce, dès le plus jeune âge.
La prévention des déchets alimentaires
En 2021, toutes les villes du territoire se sont mobilisées pour lutter contre le gaspillage alimentaire, notamment avec le syndicat de traitement Syctom qui les accompagne. Une convention d’expérimentation entre le Syctom et le Territoire a en effet été mise en place pour tester un dispositif de conteneurisation, collecte et traitement de biodéchets.
Ce dernier exploite les points de collecte des marchés alimentaires et restaurants collectifs de 65 sites des villes adhérentes. A l’issue de ce test, une nouvelle convention va être signée pour travailler à un service durable au sein du territoire.
Par ailleurs, dans les écoles primaires, les élèves ont été sensibilisés au gaspillage alimentaire, via des tables de tri et des animations spécifiques pendant leur pause déjeuner.
Enfin, les villes du territoire ont continué, en 2021, à distribuer des composteurs individuels et collectifs. Plusieurs villes ont mis en place des actions d’initiation au compostage pour leurs habitants, tout en accompagnant aussi les copropriétés dans l’installation de bacs à compost en résidences collectives. Grâce au compostage, les déchets fermentescibles sont détournés des ordures ménagères, les déchets verts n’ont plus à être transportés et le compost est produit au lieu d’être acheté. Il s’agit donc d’un levier essentiel pour prévenir certains déchets.
Une extension des consignes de tri
Depuis 2020, avec l’extension des consignes de tri, le tonnage des emballages ménagers recyclables n’a cessé de croître en 2021 et les villes ont beaucoup investi, à la fois pour absorber ces flux et pour inciter la population à trier davantage.
- Dans le cadre de la convention entre l’éco-organisme CITEO et le Syctom, les villes de Garches, Levallois-Perret, Nanterre et Suresnes ont bénéficié d’une grande opération en porte à porte, pour déployer les nouvelles consignes de tri. Des éco-animateurs sont allés à la rencontre des habitants en distribuant des mémo-tris, des “stop pub” et des sacs de tri dans plus 20 000 logements.
- Pour inciter leurs habitants, les villes de Levallois et de Puteaux ont modifié leurs fréquences d’enlèvement, avec 2 collectes sélectives par semaine au lieu d’1 en 2021.
- La ville de Neuilly a étudié la possibilité d’augmenter la fréquence de ses collectes d’emballages, pour passer à 2 collectes par semaine en 2022.
Des initiatives en faveur du réemploi et du recyclage
Pour se débarrasser des objets ou équipements dont on ne veut plus sans polluer la planète, on peut leur offrir une 2ème vie ou recycler les matériaux qui les composent.
C’est dans ce but que le Territoire subventionne des ressourceries comme celle du « Cercle », présente à Nanterre et Rueil-Malmaison. Financée par Paris Ouest La Défense à hauteur de 53 000 €, elle offre une nouvelle jeunesse aux objets du quotidien, en les reconditionnant, pour les vendre à bas prix, tout en créant du lien social et des emplois. Même chose pour la Ressourcerie, « La Fabic’A » qui a ouvert ses portes fin 2021 à Levallois. Enfin, deux appels à projets ont été lancés fin 2021, pour accueillir 2 nouvelles ressourceries à Suresnes et Garches.
Pour accompagner le recyclage, le Territoire peut aussi se rapprocher des éco-organismes. C’est le cas de Re-Fashion, l’éco-organisme en charge de la filière des vêtements, du linge de maison et des chaussures, avec qui Paris Ouest La Défense a signé une convention en 2020. Grâce à cette convention, le territoire bénéficie d’une subvention pour mettre en place des points de collecte et les promouvoir. Elle remplace les conventions que les villes avaient pu signer en propre ou via leur ancienne intercommunalité. Près de 60 % des vêtements collectés sont en bon état et sont donc donnés ou revendus dans des boutiques caritatives ou sur le marché de l’occasion. Le reste est réutilisé sous forme de chiffons ou recyclé à l’état de fibres.